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Formation en ligne : comment j’ai échoué au lancement ?

Soyons clairs, aujourd’hui je viens te parler d’échec. Le vrai, le dur. Celui qui te prend la tête la nuit, qui t’empêche de dormir et te réveille d’un sommeil difficilement acquis. Celui qui te donne mal au ventre et te fait tout remettre en question.

J’ai envie d’aborder ce sujet parce qu’on voit beaucoup de success stories. On a alors l’impression que l’échec arrive peu, voire pas du tout. Pourtant, quand on s’intéresse un peu aux chiffres, on voit bien que peu d’entrepreneurs réussissent à vivre pleinement de leur activité. Si tu es dans ce cas, félicite toi! Tu as réussi à construire une activité qui te permet de faire des choses que tu aimes et de mener ton train de vie comme tu le souhaites.

Je trouvais aussi important de parler de la conception même du loupé, du raté. Avant de prendre la décision d’abandonner mon lancement au bout d’à peine 48h, je le voyais vraiment comme un échec. Pourtant, une fois la décision prise, je me suis sentie absolument libérée et j’en ai tiré plein de choses.

Prends un plaid et une boisson chaude. Je vais te raconter tout ça.

Avant d’être freelance à 100% en septembre 2021, j’ai été prof des écoles. Enseigner et transmettre était mon métier à plein temps et j’ai adoré ça. Je m’étais alors fixé comme objectif entrepreneurial de sortir ma première formation en ligne le dernier trimestre 2021.

Pour me faire la main, j’ai décidé de créer un petit produit et faire lancement le promouvoir. Après un challenge d’une semaine pour booster ton engagement sur Instagram, tu pouvais aller plus loin en découvrant comment générer des interactions et créer du lien avec ta communauté grâce à ce workshop en ligne.

J’avais un objectif de 10 ventes, j’en ai fait 6 et j’étais RAVIE. Je me souviens encore de toute mon émotion lors de la première vente. Puis la redescente en constatant qu’il ne se vendait plus avant d’avoir les 5 suivantes. J’étais très satisfaite pour une première fois. Mais surtout, j’avais adoré ce lancement : animer le groupe Facebook du challenge, créer la communication autour de ce produit, faire le rétroplanning, m’entrainer à parler de mon offre sans avoir l’impression de gêner. Ça a été un vrai tournant dans ma vie entrepreneuriale. Je me sentais donc prête pour la phase suivante.

Pendant des mois j’ai travaillé sur une formation dont le but était de t’aider à ne plus te perdre dans ta production de contenus. Je te livrai ma méthode pas à pas pour enfin ne plus être jamais connaître le syndrome de la page blanche grâce à un process établi et adapté à tes besoins. L’intérêt était de montrer qu’avec les bons outils et les bonnes connaissances, il est possible de communiquer de façon zen et sereine sur Instagram.

J’ai étudié mon persona, ses problématiques. J’ai parlé à de nombreuses personnes pour essayer de mieux comprendre les points de blocages, j’ai fait des sondages sur Instagram aussi. Le tout pour être sure d’avoir un infoproduit qui répond à une vraie problématique et pas juste une création pour me faire plaisir.

Comment l’abandon s’est-il invité dans l’équation ?

Les retours étaient positifs!  J’ai ouvert une liste d’attente sur laquelle il y avait 15 personnes. J’envoie un mail en avant première et là, j’ai un désabonnement. Je pense que dans le fond, je m’attendais à avoir ma première présente dans cette formation à laquelle je croyais à fond.

3 jours après, je fais un reel et envoie un mail à toute ma liste d’emails.

Et là, je me sens vraiment mal. J’ai mal au ventre, je sens qu’il y a un truc qui cloche, j’ai un stress énorme alors qu’il n’y a pas d’enjeu dans cette vente, si ce n’est pour mon égo. Je décide de me laisser 24h pour réfléchir à ce que je fais :

continuer mon lancement car je l’ai annoncé et parce qu’on ne peut pas analyser des résultats sur un lancement avorter

faire ce que je ressens vraiment et arrêter.

Tu devines, j’ai choisi la 2e option et ça m’a permis de faire une grande introspection et me poser énormément de question. Je vais te les énoncer et t’invite à te les poser toi-même.

Ai-je voulu créer une formation pour aider les entrepreneurs ou parce que je voulais réussir un lancement (comme les success stories que je vois au quotidien) ?

Mon CA dépend-il de ce lancement ?

Vais-je avoir un problème de trésorerie si j’arrête ce projet de formation ?

Est-ce que j’ai voulu créer une formation car je n’avais pas encore totalement rompu le lien avec mon ancien métier ?

J’en ai parlé à des copines entrepreneurs pour avoir leur avis, leur ressenti. En leur exposant, ca m’a conforté dans mon choix car en leur racontant, j’ai senti un soulagement immédiat.

Quelle leçon puis-je tirer de cet échec ?

Je suis contente car j’avais élaboré uniquement le plan de la formation. Je m’étals laissé un temps entre le lancement et l’ouverture pour la créer de A à Z dès les premières ventes. Ainsi, je n’ai pas fourni un travail qui ne verra jamais le jour et j’ai économisé mon temps et mon énergie.

J’ai travaillé mon persona à fond et maintenant je sais vraiment à qui je m’adresse

J’ai compris que je préfère les relations de proximité et faire des accompagnements individuels. C’est pour ça que je transforme cette formation en accompagnement de 6 semaines pendant lesquelles je pourrai aider un entrepreneur à poser les bases d’une communication zen et sereine.

Selon toi, un abandon est-il finalement un échec ?

Pour moi, clairement non. J’y ai gagné énormément.

Je ne regrette rien et je me dis qu’un jour peut-être, je ferai de la formation. Mais pas pour le moment car je ne suis pas prête pour produire un aussi gros format. Je crois que ça y est, j’ai vraiment coupé le lien avec mon ancien boulot de prof! 

3 réflexions sur “Formation en ligne : comment j’ai échoué au lancement ?”

  1. Je te rejoins tellement sur le côté adrenaline des premières ventes, et la déception quand on a validé son offre auprès de son audience qui au final n’achète pas. Quelle trahison lol ! Mais comme tu dis il y a beaucoup d’égo. A force de voir des lancements à 10k oklm on se dit que « moi aussi je peux », et c’est la douche froide. C’est pas aussi easy qu’on nous l’a dit mdrrr. Mais force et perseverance, on avance à notre rythme. Et ça veut pas dire que c’est moins bien ! Car au final quand on voit les coulisses qu’il peut y avoir derrière les grosses machines de lancement ça fait nettement moins rêver !!

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